Mettre en scène Shakespeare

Parcours du metteur en scène, riche de 15 ans de compagnonnage avec Shakespeare

Dans le cadre de notre programmation en ligne inspirée des œuvres au programme du bac, nous vous proposons une série de diffusions autour de Richard III. L’œuvre est à découvrir dans le cadre d’un Théâtre à la table dirigé par Suliane Brahim avant une rencontre, « Mettre en scène Shakespeare », avec Thomas Ostermeier qui a monté sept pièces de l’auteur, dont deux à la Comédie-Française.

« Ce que je recherche avec Shakespeare, […] c’est un univers jouant avec des éléments actuels, mais sans qu’on y greffe de façon racoleuse notre monde d’aujourd’hui. Un univers qui n’impose pas non plus aux acteurs la folie de devoir déclamer des vers vêtus de haut-de-chausses ou autres fastes de cour. […] Je ne tiens pas à mettre Shakespeare sur le piédestal d’une universalité éternelle. […] Les scènes de Shakespeare sont comme des dés en verre : il y a ou deux ou cinq ou six côtés par lesquels on peut le regarder. Cet éclat multidimensionnel, là est toute la beauté, mais aussi le défi. »

Les scènes de Shakespeare sont comme des dés en verre : il y a ou deux ou cinq ou six côtés par lesquels on peut le regarder. Cet éclat multidimensionnel, là est toute la beauté, mais aussi le défi.

Ainsi s’exprimait Thomas Ostermeier en 2015, dans une série d’entretiens avec le critique Gerhard Jörder qui (Ostermeier backstage, l’Arche Editeur). Tandis que Thomas Ostermeier a offert à la Troupe une nouvelle approche de l’œuvre du dramaturge élisabéthain (comme en témoigne Denis Podalydès dans son livre Les Nuits d'amour sont transparentes, véritable immersion dans la genèse de la création de La Nuit des rois ou Tout ce que vous voulez paru au Seuil en 2021), Laurent Muhleisen, conseiller littéraire de la Comédie-Française, l’interroge ici sur l’ensemble de son compagnonnage artistique avec Shakespeare. Pourquoi et comment l’auteur accompagne son travail depuis plus de quinze ans ? Quelles étapes et quels enjeux ce théâtre représente-t-il pour lui dans son parcours et sa façon de raconter le monde dans lequel nous vivons.

PARCOURS DE THOMAS OSTERMEIER

Après une formation à l’École supérieure de théâtre Ernst Busch à Berlin, qui l’amène à collaborer comme assistant à la mise en scène ou comédien auprès de Manfred Karge et du Berliner Ensemble, Thomas Ostermeier dirige la Baracke, scène associée au Deutsches Theater à Berlin entre 1996 et 1999. Il devient alors, à l’âge de 31 ans, codirecteur artistique de la Schaubühne où il poursuit son travail sur les textes contemporains tout en s’intéressant au répertoire classique. Ainsi, il crée plusieurs pièces de Marius von Mayenburg, Lars Norén, Sarah Kane, Jon Fosse ou Caryl Churchill, mais aussi de Georg Büchner, Bertolt Brecht, Henrik Ibsen ou Anton Tchekhov. Alliant fidélité à la situation dramatique et liberté d’interprétation, il s’empare des questionnements intemporels contenus dans les textes en écho avec la société politique et sociale d’aujourd’hui. Thomas Ostermeier, qui se concentre de plus en plus sur ce qu’il nomme l’acteur-créateur, déploie des dispositifs scéniques où la vidéo et la musique live ont une part importante. Après avoir adapté en 2017 à la Schaubühne Retour à Reims de Didier Eribon, il monte en 2018 Histoire de la violence d’après le livre homonyme d’Edouard Louis, auteur qu’il dirige dans Qui a tué mon père ? en 2021. Cette même année, il se tourne vers l’œuvre de Virginie Despentes dont il adapte Vernon Subutex.

De Shakespeare, Thomas Ostermeier a mis en scène Le Songe d’une nuit d’été en 2006, Hamlet en 2008, Othello en 2010 au Théâtre d’Épidaure, Mesure pour mesure en 2011 puis Richard III dans une traduction et une adaptation de Marius von Mayenburg en 2015 dans le cadre du Festival d’Avignon dont il a été artiste associé en 2004. Sa mise en scène est à l’affiche aux Gémeaux, scène nationale de Sceaux du 12 au 22 janvier 2023. Il choisit Shakespeare, avec La Nuit des rois ou Tout ce que vous voulez pour sa première collaboration en 2018 avec la Comédie-Française, qu’il retrouve cette saison en mettant en scène, de nouveau dans une traduction française d’Olivier Cadiot, Le Roi Lear (Salle Richelieu jusqu’au 26 février 2023, spectacle à retrouver au cinéma partout en France en direct le 9 février et en rediffusion à partir du 26 février).

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    Lunettes connectées disponibles à la Salle Richelieu

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    la saison 24-25

SALON DES MÉTIERS

La Comédie-Française lance la troisième édition du Salon des métiers du spectacle vivant en visioconférence ! La Comédie-Française est une véritable ruche de près de 80 métiers exercés par 450 personnes qui fabriquent chaque élément des 25 spectacles qu’elle présente chaque saison. Venez les découvrir !


CHÈQUES-CADEAUX

POUR LA SAISON 24-25


VIGIPIRATE

En raison du renforcement des mesures de sécurité dans le cadre du plan Vigipirate « Urgence attentat », nous vous demandons de vous présenter 30 minutes avant le début de la représentation afin de faciliter le contrôle.

Nous vous rappelons également qu’un seul sac (de type sac à main, petit sac à dos) par personne est admis dans l’enceinte des trois théâtres de la Comédie-Française. Tout spectateur se présentant muni d’autres sacs (sac de courses, bagage) ou objets encombrants, se verra interdire l’entrée des bâtiments.

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